Ce soir-là, on se doutait bien que P et B allaient nous annoncer une chouette nouvelle. Après une tentative de diversion de B, nous trinquions au champagne, attablés au Maguey.
Ce petit resto de la rue de Charenton ne manque pas d’originalité. On remarquera d’abord cette très belle suspension lumineuse, trônant au-dessus d’un bar central où l’on peut s’accouder. Puis, une fois attablés (pour nous ce sera l’une des rares tables disséminées autour du fameux bar, plus adaptée aux petits groupes de quatre personnes), c’est face à un menu atypique que nous devrons faire notre choix. Ici, pas de longues associations de mots pour décrire tel ou tel plat, mais en tout et pour tout quatre adjectifs. Le but, piocher parmi ceux du moment : « cajoleur » et « effronté » d’une part, « voluptueux » et « espiègle » d’autre part. Quelques indices nous sont donnés pour nous aiguiller un peu, mais le suspense est là. T et B opteront en plus pour l’accord mets et boissons, au risque de rencontrer de drôles de breuvages. P boira le genre de boisson que l’on réserve à son état, me laissant gentiment sa coupette. Pour la suite, je resterai classique et boirai du vin.
Dans les assiettes, c’est beau, original, et franchement réussi. On se régale. Mention spéciale à l’espuma de lentilles corail. Un délice. Moins validé en revanche, le dessert à base de poivron, très à la mode à mon grand regret. Le poivron, oui, mais pas dans un dessert (ceci n’engage évidemment que moi). Au moment de l’addition, on nous distribue nos menus. Bon, on ne fait pas forcément le lien avec les adjectifs, peu importe. On apprécie la démarche.
Conclusion, le restaurant Maguey est une adresse à retenir, surtout pour sa cuisine inventive et quasi sans faute. On reviendra sans hésiter, notamment pour découvrir le brunch du samedi qui a l’air tout aussi alléchant (à condition de ne pas se pointer avec toute la smala, l’endroit étant petit).
Maguey. 99 rue de Charenton, 75012 Paris. Métro Gare de Lyon / Ledru-Rollin.
Ouvert midi et soir du mardi au samedi.