FERMÉ (Snif) – Ground Control – version 2015

L’année dernière, le Ground Control s’était installé sur les bords de Seine, sous la Cité de la Mode et du Design. A l’époque, nous n’avions malheureusement pas eu l’occasion d’en profiter. Mais depuis jeudi dernier, une chose est sûre, cette année, nous nous rattraperons. Car après cette première soirée au Ground Control version 2015, à l’occasion de la soirée de lancement du Paris International Festival of Psychedelic Music, nous sommes tombés en amour avec ce lieu qui donne à Paris des airs berlinois, malgré quelques couacs qu’on attribuera au démarrage et aux aléas divers.

Il n’y a pas si longtemps, dans cet ancien dépôt de la SNCF, on réparait les locos. Depuis la fin du mois de mai, et ce jusqu’en octobre, après quelques belles transformations, le lieu fait désormais partie de ces endroits polyvalents et polymorphes, dans la lignée de la Recyclerie ou, dans un autre genre, du Wanderlust. On peut y danser, manger, boire, acheter des fringues vintage ou encore faire du yoga.

Après avoir descendu quelques marches et déambulé un peu, on longe d’abord un premier espace extérieur faisant office de gigantesque terrasse, où les transats côtoient les rails. Tu n’as pas réussi à choper un transat? Pas grave, les rails ça marche aussi pour s’asseoir. Un peu plus loin, on trouve une première buvette. Il fait chaud, on a soif. Et les prix nous rappellent que l’on est à Paris, pas à Berlin. 25 euros la bouteille de vin. 7 euros la pinte. Sans doute la SNCF fait-elle payer le lieu au même tarif que ses billets de train… Au fond, après le poulailler (oui, il y a un poulailler), tu trouveras un autre bar avec un préau si tu recherches l’ombre. Les amateurs de baby-foot et de ping-pong devraient être heureux.

Pour notre deuxième tournée, l’attente est assez longue. Tout s’explique : peu de monde et une seule machine à CB de l’autre côté du bar. On prend notre mal en patience, il fait beau et il y a les copains. Sur la droite, un troisième espace offre lui aussi une terrasse, moins ensoleillée du fait de sa configuration, entourée de petits comptoirs et de salles où l’on danse, boit et mange. Il y a aussi un barbier, au cas où tu aurais envie d’un petit rafraîchissement barbesque pour accompagner ton rafraîchissement houblonesque. Les burgers commandés par L&L nous tentent moyennement, pour nous ce sera donc direction la « trattoria », qui sert pizzas et focaccias. La part de pizza reste honnête pour 7 euros 50, côté focaccia, beaucoup moins. Bref, côté bouffe, rien d’exceptionnel, disons juste que ça fait le job (on est curieux de voir comment ils s’en sortent pour le brunch du dimanche à 23 euros).

23h00. On a fini nos pizzas, on aimerait danser. Pas de chance, la salle dédiée aux DJ sets et au dancefloor est déjà vide et les notes de musique se sont envolées. L’explication, le lieu est malheureusement la cible de riverains qui se plaignent du bruit depuis l’ouverture du Ground Control (à tort ou à raison, je ne suis pas là pour juger). A cette heure, nous avons eu droit, en plus de l’annulation du concert prévu initialement en début de soirée de Marble Arch (dommage), à un « Merci de vous diriger vers la sortie. » au moment même où nous aurions aimé entendre un « Que la fête commence! ».

C’est donc un peu déçus mais compréhensifs, que nous nous traînons jusqu’à la sortie, découvrant au passage des hangars immenses non utilisés, clairement pour des raisons de sécurité (mais que fait la SNCF??!!). Nous reviendrons, c’est sûr, car rares sont les lieux aussi atypiques intra-muros. Au final, l’ensemble est réussi, et les jours de beau temps, c’est un vrai bonheur pour chiller, avec ou sans enfants.

*** PS pour les meufettes : tous les chiottes ne sont pas à la turque, le premier à droite est un classique (que celui ou celle qui me sort un truc du genre « c’est plus hygiénique » s’auto-flagelle).
*** PS1 pour tous : TOUS les verres sont consignés pour un montant de 1 euro, même ton gobelet en plastique pourri. N’oublie pas, c’est pour la planète.
*** PS2 pour tous : venez tôt, car s’il y a trop de monde à l’intérieur, ils ne font plus rentrer personne. C’est moche mais c’est appréciable quand tu es à l’intérieur et que tu n’as pas à jouer des coudes pour faire un mètre…

GroundControl_2

GroundControl_1

GroundControl_Collage2

Ground Control 2015.
Ancien dépôt SNCF de la Chapelle – 26 ter rue Ordener, 75018 Paris. Métro : Marcadet-Poissonniers.
Du 21 mai au 15 octobre 2015.
Ouvert du mardi au dimanche jusqu’à 1h00 (en théorie). Dans la pratique, horaires variables.

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